Ni beaux ni laids

Nous nous sentons éloignés de tout, de tous lorsque notre cœur

Se tient en retrait, que notre voix se tait et que notre souffle s’épuise à trop vouloir

S’accorder à l’autre au lieu de puiser dans notre âme ce qui nous pousse à vivre.

Nous nous sentons blessés lorsque le regard de l’autre se meurt

Que notre rêve a trop vieilli, que ce qui semble essentiel se heurte au désespoir

De ne pas se sentir compris. Difficile d’en rire

De ne pas se sentir fragile, voir un peu misérable de réaliser que peu importe notre désir

Nous n’arrivons jamais à la hauteur…

La vie déclinante pour soi et ne vie montante pour d’autres, Un soleil levant

Un soleil couchant. Tout est beau dans le ciel, mais dans la réalité

Faut se préserver le cœur…

Au creux de son cœur une rose bleue

Un lit

Agité, rempli

De sons, de silences

…

Au creux de ses bras repliés

Un bouquet

Dégarni, plein

De fleurs aux pétales défraichis

…

Au creux de sa paupière fatiguée

Un sanglot

S’accroche désespérément

Sur le cil mouillé

…

ARTISTE PEINTRE Odette Ittah