Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Vivement que le rideau tombe

 

 

Dépouillée de ses rêves, une jeune promise s’absente un moment pour ne pas sentir le souffle de

 

ceux qui la courtisent comme une gourmandise. Le regard vide, elle ne soupire même plus et ne

 

verse aucune larme. Elle frissonne sans plus. Le dos voûté, elle ressemble à une poupée de

 

porcelaine délaissée un soir d’hiver.

 

Elle égrène le temps et laisse son cœur dériver comme un bateau sans voile qui s’élance dans un

 

océan crachant et rugissant. Des mots de compassion oubliés quelque part tentent de se frayer

 

un chemin, mais elle se ressent que le froid qui lui glace le cœur et la peau. Vivement que le

 

rideau tombe.

 

Les lumières du jour agonisent et elle détourne sa vie de la nuit qui l’habite. Elle n’est qu’un corps

 

qui se fane un peu plus chaque jour. Elle n’est qu’un cœur qui se meurt doucement dans la

 

tourmente de la vie.

 

Vivement que le rideau tombe.

 

FFA 00051195

 

Inspiré de l’œuvre de l‘artiste peintre Jacques Robert



28/11/2012
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