Ni beaux ni laids

Devant l’immensité de l’océan

Je regarde la mer verser ses larmes sur le rivage

J’entends

Le vent

Me chuchoter des mots

Que l’enfant

En moi

Accueille peu à peu.

Je respire la fleur gonflée de pleurs

De l’enfant au cœur fragile

Les yeux éteints devant le bonheur

Pourtant docile.

L’âme nouée

En proie à ses secrets

Il ranime les images d’un passé

Enfoui au fond d’un marais.

Devant la magnificence du firmament

Je lève les yeux vers le ciel

Je vois

Là

Tout près de moi

L’étoile

Qui guidera mes pas

Vers toi.

Alors, l’enfant au regard de braise se réfugia dans la forêt. Le chant du vent apaisa ses peurs

et dans le silence du matin encore endormi, le petit cœur malmené cessa de se frapper contre

les parois de son corps. Chaque sanglot qui s’échappa de sa bouche s’envola vers le pays du

rêve en notes légères.

Quand le jour commença à poindre, le murmure caressant de la source réveilla la gamine et

un sourire se dessina sur sa bouche tendre. Ses yeux scrutèrent l’horizon. N’écoutant que son

courage, elle traversa la frontière du monde.

 On raconte que des cordes résonnèrent dans le lointain pour guider l’enfant vers une oasis de

paix et de lumière.

FFA 00051195         

ARTISTE-PEINTRE ROXANE ST-CYR