Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Vassilissa la Très belle

 

 

«  Un marchand avait une fille unique, Vassilissa la Très Belle.

 

Avant de mourir, sa mère lui avait dit : » Je te donne cette poupée, garde-la avec toi et ne la

 

montre à personne. Si tu es triste, donne-lui à manger et elle te consolera »

 

Le papa de Vassilissa se remaria et sa nouvelle épouse avait deux filles qui devinrent très

 

jalouses de Vassilissa et l’accablaient de travail. Le soir, Vassilissa donnait à manger à sa

 

poupée en cachette et lui confiait ses chagrins. La poupée la consolait et l’aidait.

 

Un jour, le papa de Vassilisa s’est absenté et sa belle-mère en véritable marâtre envoya

 

Vassilissa dans la forêt afin qu’elle se perde et qu’elle se fasse dévorer par la sorcière Baba Yaga,

 

mais sa poupée lui indiquait le chemin du retour. Un soir, la bougie qui éclairait la maison

 

s’éteignit et on envoya Vassilissa chercher du feu chez la sorcière Baba Yage. La poupée lui

 

murmura « N’aie pas peur, il ne t’arrivera rien ».

 

Vassilissa prit sa poupée et partit dans la forêt. Soudain, un cavalier blanc apparut près d’elle et

 

le jour se leva. Puis, un cavalier rouge apparut et le soleil s’alluma, mais Vassilissa marcha encore.

 

Le deuxième soir, Vassilissa arriva où habitait Baba Yaga. La maison était entourée de crânes. Un

 

cavalier noir apparut et la nuit tomba. Puis, la clairière s’illumina et un bruit retentit :

 

-          «  Ça sent la chair fraîche, qui est là? »

 

Malgré sa frayeur, Vassilissa répondit que sa marâtre l’avait envoyé demander du feu. Baba

 

rétorqua » Si tu travailles pour moi, je t’en donnerai… Sinon, je te dévorerai !» Vassilissa servit le

 

souper et Baba lui donna la liste des travaux pour le lendemain en lui disant «  Si tout n’est pas

 

fini à mon retour, je te dévorerai! »

 

Baba vit que tout était bien fait à son retour alors elle ajouta à la liste pour le lendemain une

 

autre tâche : celle de nettoyer les graines de pavot une à une. Vassilissa fit manger sa poupée

 

qui la rassura encore une fois.

 

Au moment de se coucher, Vassilissa osa poser une question à la sorcière Baba Yaga. Qui étaient

 

les cavaliers ( blanc, rouge, noir) que j’ai rencontrés?

 

Baba expliqua que c’était le jour, le soleil et la nuit et  ajouta … et toi" comment as-tu réussi à

 

faire tout le travail que je t’ai demandé? Vassilissa répondit «  Grâce à la bénédiction de ma mère »

 

-          Retourne chez toi, fille bénie, voilà du feu! » et elle donne un crâne aux yeux luisants à

 

Vassilissa.

 

Vassilissa voulut jeter le crâne, mais une petite voix se fit entendre » Ne me jette pas, apporte-

 

moi à ta marâtre »

 

Lorsque Vassilissa donna le crâne à sa marâtre, les yeux du crâne se tournèrent vers elle et ses

 

filles et les brulèrent. Il ne resta qu’un tas de cendres. Alors, Vassilissa enterra le crâne et se

 

réfugia chez une vieille femme où elle se mit à filer du lin. Avec ce fil, la poupée tissa en secret une

 

étoffe si merveilleuse et délicate que la vieille femme l’offrit au tsar, mais aucune couturière n’était

 

assez habile pour réaliser des chemises. Ce fut Vassilissa qui confectionna les chemises du tsar et

 

celui-ci voulut connaître celle qui pouvait tisser et réaliser de si magnifiques chemises. Quand le

 

tsar vit Vassilissa, il en tomba amoureux et Vassilissa devint l’épouse aimée du tsar. « Quant à la

 

poupée, Vassilissa la garda toujours dans sa poche ».

 

Légende de Russie



14/01/2013
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