Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

SEPTEMBRE 2014

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Ce matin, j’ai l’impression que le ciel ouvre ses robinets et qu’il déverse sa baignoire sur ma tête. Malgré tout, je m’avance vers la décharge du lac avec les souliers remplis de vase et les chiens sur mes talons. Je respire profondément . Pouvoir lisser tous les plis de tension sur mon front et redresser mes épaules, car il m’est facile de me torturer l’esprit même si je sais qu’il existe toujours une solution pour les petits soucis. Les autres polluent malgré moi, l’air que je respire. C’est la vie...

Aujourd’hui, j’ai le goût de ne rien faire du tout et je reste là à contempler le ciel. Mes yeux se portent vers le petit pont qui s’ouvre sur le lac. Je continue d’observer les ombres s’étirer peu à peu. Aucun bateau sur l’eau. Les oiseaux se sont tus, car la parole est inutile alors, je garde le silence.

L’été tire sa révérence et l’automne à pas discret est arrivé. J’aspire à faire le plein de chaleur, de soleil et de couleurs avant de voir mon oasis se couvrir d’un édredon d’un blanc immaculé. J’ai le privilège de voir le cours d’eau poursuivre sa route sans craindre les gelures d’ici le prochain printemps. C’est endroit ressemble à un rempart qui me coupe du monde.

Certains arbres courbés font penser à des vieillards qui pensent à s’endormir au soleil et une allée de pins majestueux sert sans doute à empêcher le bonheur de s’échapper

...

 

Magnifiée par la lumière du soir, la maison se dresse haut dans le ciel comme si elle pouvait avoir une meilleure vue sur l’ensemble de la végétation.  Les yeux mi-clos, je songe. Une brise encore tiède me chatouille. J’ai l’impression de faire partie d’un tableau.  Le soleil creuse des petits filaments argentés à la surface de l’eau et une feuille tourne doucement avant de s’immobiliser au pied d’un arbre encore bien habillé.

Le ciel deviendra aussi noir et lustre qu’un miroir cette nuit. Peut-être que des morceaux d’âmes s’agiteront pour dévoiler au moins un quartier de lune...Je ressens une impression de vulnérabilité... je suis si petite...

 

La pluie a cessé et le soleil courageux tente de déchirer la nappe encore trempée dans le ciel.

Les derniers rayons du soleil auréolent d’une lumière dorée la surface de l’eau

Inondée de soleil où une brise chaude agite le voilage, la chambre encore endormie révèle un bouquet de tendres ébats. Les caresses données et reçues dans la nuit ont dissipé les malentendus comme si les vieux amants entamaient chaque nuit une nouvelle phase de leur vie.

 

La pluie ces jours-ci , tombe presque tous les jours. On l’écoute, puis on cesse de l’entendre, mais elle est là. Comme une musique, on découvre sa cadence, son jeu relâché ou endiablé. Comme le son d’un coeur

Ce soir, il fait plus chaud dedans que dehors. J’aperçois quelques maisons éclairées perchées un peu partout autour du lac. Les étoiles comme l’Étoile de Béethléem semble veiller sur chacune d’elle. Les feuilles ont déjà commencé à jaunir. Le vent dévient plus audacieux et la pluie ressemble de plus en plus à à des glaçons. Dans quelques semaines, une fine pellicule de givre craquera sous mes pas lorsque j’irai marcher. Je suis frappée par la métamorphose de la nature. La vie foisonne...

Alors que les derniers lambeaux de brume disparaissent, j’attends... ,mais le soleil aujourd’hui baigne le paysage d’un jaune plutôt maladif. La forêt donne une impression de secrets et de tristesse mêlée à la timidité d’un bout de Bonheur enveloppé soigneusement. Une famille de canards circule encore sur l’étang. Ici, la vie prend la couleur du temps.

Parfois, une voiture comme sortie d’un autre monde passe à toute vitesse comme si elle désirait nous crier sa colère ou sa fougue. On a l’impression que ce bruit de carrosserie viole le silence paisible de la journée. Puis, on oublie...

Le vent pourchasse un tas de feuilles mortes et l’ombre des feuilles danse...

 

...

 

Depuis le matin, il souffle une brise fraiche, juste assez forte pour faire bouffer les feuilles. Le soleil pendant ce temps, joue à cache -cache avec un nuage. Le nuage projette son ombre sur le lac.

Marcher à travers le boisé et les senteurs de la pluie.

 

 

 

J’aperçois de gros nuages affluer, mais ils ne lâchent aucune bruine

La lune a terminé sa course et aucune brise ne vient perturber le matin blanc. Seules les grenouilles coassent.Le Coeur au large, la vie a besoin de beaucoup d’amour... un peu chaque jour...

Un coup d’oeil sur des maisons encore assoupies

Sur les eaux de la rivière

Une étoile se pose

Des pétales de roses sauvages

Dérivent loin du rivage

...           

Les jours de chaleur se sont écoulés doucement

Un voile de givre se lève peu à peu

Encore bleu, le ciel certains jours

Mais tout blanc

Comme un linceul, la terre se couvrira

Comme les volants d’une jupe

 

 

 

 

 

 

 



23/09/2014
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