Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Mourir sa vie

 

Mourir sa vie un peu chaque jour comme un corps noué de tristesse ou habité de tendresse.

 

Mourir un peu chaque jour avec passion ou mourir certains soirs par désespoir. Mourir sa vie un

 

peu par amour, mais tapissée de solitude, de lassitude et de vieilles habitudes. Mourir

 

délicatement comme un enfant qui s’endort confiant ou mourir comme on pleure une fleur qui se

 

meurt. Mourir avec rage et fracas ou mourir en douceur comme une saison qui se métamorphose.

 

 

Mourir comme un oiseau qui s’envole librement vers les nuages ou un bateau qui s’éloigne

 

calmement vers le large. Mourir un peu chaque soir avec le cœur gros ou simplement heureux de

 

vivre aussi un peu chaque jour comme l'éclosion d'une rose trémière. Mourir sa vie un peu chaque

 

jour comme un orage qui éclate un soir sans lune ou une perle de pluie qui se déverse goutte à

 

goutte et sans bruit. Mourir sa vie un peu chaque nuit les yeux fermés et la peau parfumée ou le

 

regard rempli d’étoiles et toujours étonné de contempler un ciel aussi immense. Mourir sa vie un

 

peu chaque jour comme si c’était le dernier et surtout, mourir simplement pour vivre un peu mieux

 

en tournant son regard vers la lueur qui éclaire la nuit.

 

 

Mourir un peu chaque jour toujours prêt à mourir pour elle.

 

FFA 00051195

 

Réflexion inspirée de l‘œuvre de l’artiste peintre Patrick Schembri.



27/12/2012
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