Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

MIchel

Michel,

Bébé, tu étais si beau avec tes yeux noirs et tes cheveux presque blancs. Tu as été ma première poupée vivante. Je raffolais te vêtir d'une petite robe rouge. 

Puis, tu as éprouvé beaucoup de difficultés à vivre. Par moment, tout paraissait plus doux mais les souffrances ravageaient ton cœur.

 

À la fin octobre 2007, il y a eu cette terrible nouvelle. Deux hommes t'avaient battu sur la rue. Tu es tombé au premier coup mais ils ont continué. Tu as été  branché et tout ton corps était bandé. Je n'ai vu qu'un œil et un peu de peau sur ton bras. Les infirmières affirmaient que tu ne souffrais pas mais…par moment, tu étais assis et tu suffoquais.

 

Personne ne mérite de mourir battu comme ça dans la rue. Ton décès a été constaté le 2 novembre 2007.

Lorsque je suis allée à la Cour, j'étais incapable de crier ma colère. Tu n'aurais pas aimé et cela n'aurait rien changé. Je n'avais aucun pouvoir sur ce qui s'était passé. Ta mort a bouleversé beaucoup de personnes.

 

Trois ans plus tard, tu as une petite-fille, un petit-fils doit venir au monde dans quelques jours et deux autres petits-garçons sont attendus pour le mois de juin prochain. Tu serais fier de tes trois enfants.

 

Tu ne souffres plus Michel.

Je t'aime petit frère.

 

26 février 1957- 2 novembre 2007

 

 

 



26/04/2011
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