Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

La ruelle

 

 

 

Dans l’obscurité de la nuit

Une lune blanche

Veille sur les chagrins.

Une fenêtre s’ouvre sans bruit

Une femme à la jeune main

Se penche

Sur la ruelle endormie.

Ses pensées s’égarent dans les méandres de son passé

Les pleurs enfouis sous ses paupières

Se déversent comme les flots agités

Qui se fracassent contre les rochers.

Elle se revoit cheveux au vent

Rire gaiement

Elle se revoit en robe légère

Danser tendrement

Sous le ciel clair.

Elle le revoit lui

Et son âme meurtrie

Se perdre contre son corps

Jusqu’à l’aurore.

La jeune femme tremble au rythme des ombres qui glissent

Le vide en elle persiste

Et la glace jusqu’aux os.

La brise en écho

Implore le brouillard dense

Qui pénètre dans cette chambre triste

Et immense.

Les nuages au loin

Poussent son chagrin

Et le vent étouffe son hurlement.

Doucement

La femme

À la jeune main

Se penche

Comme l’amour envolé

Une certaine nuit

Elle referme la fenêtre sans bruit

Sur la ruelle si jolie

La vie

Reprend vie.

 

FFA 00051195

 

Artiste-peintre:  Marie Noel Toulon

https://www.facebook.com/pages/MN-Toulon/284847291543774?fref=ts

 

 

 

 

 

 

 



29/05/2013
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