Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Il y a des matins

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Ce besoin rassurant d’être entouré(e), de faire plein de choses, d’entendre du bruit, de courir à l’autre bout de sa propre vie.

 

 

Puis, un jour ou un soir, on se sent seul(e) même dans la foule. On a comme une impression de vivre sur une autre planète. On regarde sans voir des bouches ouvertes, des mots étouffés, des yeux presque blancs …

On entend sans écouter… On respire par habitude.

 

Devant le miroir de la vie, on éprouve de la difficulté à se reconnaitre comme si nous avions changé. En même temps, vouloir se laisser surprendre par cette pensée qui se faufile en nous. «  Tu n’as pas changé », mais tu ne t’écoutais pas, tu fuyais peut-être ce qui te faisait peur ou mal.

 

La vie est faite de plein de petits riens. Des petits riens qui nous sautent au cœur, mais qui peuvent aussi nous faire pleurer.

 

Dans notre univers secret, il y a un champ non défriché où nous avons entassé de milliers de ces riens. Lorsque nous nous y aventurons, nous nous heurtons parfois, à des regrets, des colères, des pardons non pardonnés, de la rancœur. On nous apprend à vivre dans le présent, mais si le passé reste jonché de vieilles rancunes, si l’on n’enlève pas les mauvaises herbes, notre terrain se contaminera.

 

Ce n’est pas facile de soulever les pierres, d’arracher le chiendent, de se raconter la vérité en acceptant son humanité.

 

Ce n’est pas facile de réaliser que c’est nous qui habitons dans ce monde intérieur et que nous y vivons seuls.

 

 

Mais il y a des matins…

 

Des matins

Si remplis de joies, d’espoir

Des matins qui font fuir les chagrins

Sans se soucier

Des notes noires

Qui restent accrochées

Au fond du sous-bois

Intérieur

À même ces matins

Je bois la rosée

À même le ciel

Je m’émerveille

Dans la lumière de l’aube encore blanche

Je me penche

J’entends le chant

De la rivière

Ce n’est pas la mer

Mais c’est si jolie

La mélodie

D’un cours d’eau

Avec ou sans marée

Les flots ne sont pas toujours agités

Cela fait du bien

Ces matins où le bleu du ciel se teinte de rose

Tendresse

Comme une caresse

Sur le cœur

Artiste peintre Olivier Brisson

 

 

Rédigé le 17 octobre 2016



18/10/2016
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