Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Habillée de deuil

Passer  une vie à construire un monde où le jardin serait rempli de cris d’enfants. Donner son cœur, donner

 

son corps, donner son amour et donner son âme pour ses enfants. La plus grande œuvre pour elle : donner

 

la vie.

 

Mais un jour, son cœur éclata en mille morceaux. Un pétale de son bouquet de fleurs venait de se faire

 

piétiner. Le manque d’une partie de son cœur, de son corps et de son âme se déposa lourdement sur elle. 

 

Son enfant venait de la quitter. Écroulée sur sa chaise près du cercueil, toutes ses larmes glissaient sur son 

 

dos courbé par son immense chagrin. Sa fille aînée venait de l’habiller de deuil, un deuil qui l’habiterait jusqu’à

 

la fin de sa vie. Elle aurait voulu prendre une dernière fois son enfant dans ses bras, la bercer comme

 

autrefois, lui souffler un peu de son souffle de vie et la voir sourire. Les rides de la tristesse n’épargnèrent

 

pas son visage et elle se sentit soudainement vieille. Sa lumière intérieure vacilla et son cœur trop malmené

 

se brisa comme un miroir sans espoir d’être réparé.

 

 

FFA 00051195

 



18/11/2012
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