Ni beaux ni laids

Quand je reviens chez moi

Difficile d’oublier ces jours heureux

Elle se tenait là

Sur la porte de la maison

Où tout sentait si bon

Je me souviens si bien de son odeur

Les mains jointes sur son cœur

Elle nous prenait dans ses bras

La tendresse toujours au fond de ses yeux

…

Elle nous racontait de si belles histoires

Avec des morceaux de ciel

Elle nous offrait le soir

Des friandises au gout de miel

…

Nous refusons de penser que ces moments de bonheur

Un jour n’existerons que dans notre mémoire

Que même la maison ne sera plus là

Pour nous recevoir

Que nous ne pourrons plus dormir

Dans cette maison

Aux murs lambrissés d’amour

Je le sais elle est toujours là

Au creux de mon cœur

…

Mon enfance s’est endormie

Dans cette maison

J’aurais aimé lui parler de la vie

Loin de sa maison

Elle m’aurait deviné

Elle savait écouter

Elle savait deviner

Elle savait aimer

Sans aucune condition

Elle fait partie de ces gens

Qui laisse des traces indélébiles

Que même le vent

Ne peut disperser

Que même le temps

Ne peut effacer

…

La vieillesse cherche des histoires

Dans le tendre de sa mémoire

Où chaque ride prend un sens

Où chaque visage danse

J’ai enterré une partie de mon cœur

Dans cette maison

Près de son cœur

…

Artiste peintre Marie-Noël Toulon