Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Dans le miroir du temps

Elle aimera de Zia.jpg

 

 

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Au bout des doigts

Une page blanche

Au-dedans du cœur

Des émois

Qui se déhanchent

Quelques mots

Un peu de silence

Des maux

Des absences

Dans sa tête

Plein de souvenirs

Crier à tue-tête

Ses désirs

Fuir

Pour mieux revenir

À ses mots

Qui donnent tout un sens

À ce que l’on vit

S’offrir du beau

Du bleu

Au fond des yeux

Plein de sourires

Heureux

Un oiseau

Se pose         

Sur une belle qui se repose

Un autre oiseau

Fait la pose

Il écoute attentivement

Le son du violon

Qu’un jeune musicien

Tient entre les mains

Au pays de l’imaginaire

Le ciel est couleur bonbon

Les fleurs habillent la terre

La lumière est rose

Les amoureux jamais ne se lassent

Dans ce décor de rêve

Le chat caché dans l’arbre

Est heureux

Le bonheur est contagieux

L’arbre

Ne se fait pas vieux

Il veille la tendresse

Le peintre a trempé son pinceau

Dans son jardin intérieur

Sous l’œil attendri de l’enfance

Il dessine des maisons

À petites touches diaprées

Où s’entassent des provisions de rêves

 

C’est à partir de toi

De moi

De nous

Que la vie

Parait plus jolie

Car à partir de toi

Toujours en moi

Un peu de nous

Deux

Comme un rêve fou

Un simple mot caresse

Un peu de tendresse

Dans tes yeux

Le ciel est plus bleu

Le soleil est plus lumineux

Comme un grand amour

Un cœur porte le monde

Comme la première lumière du jour

L’enfance ne fait aucun détour

Pour enlacer la vie

 

 

Avec ou sans étoile

Laisser les rêves s’infiltrer lentement

Dans nos cœurs

Se couvrir de mille douceurs

Comme pour un oiseau en cage

Ouvrir la porte doucement

Le laisser s’envoler vers un ailleurs

Libre

 

Au milieu de quelque part

Le temps s’arrête

Le silence s’attarde

À l’abri du monde

Dans ce décor de roi

Tout me ramène à nous

Une bouche en cœur

Pleine de je t’aime

À l’abri du monde

 

 

Avec ma bouche

Je couche

Un poème

Sur tes lèvres rouges

Avec mes yeux

Je veux

Te dire je t’aime

Mes mains bougent

Sur ton visage

Amour

Mon cœur bat

Pour toi

 

 

La brise

Susurre des mots

Si beaux

Ces mots

Me grisent

Que voulez-vous que je vous dise

 

Toujours ce cœur

Avec des étoiles dorées

Dans le fond de vos yeux

Toujours ce cœur

Dans la chaleur de l’été

Voir des papillons bleus

 

Je ne sais pas pourquoi

Je suis là

J‘attends un téléphone

Un petit coucou

Comme autrefois

Je  te connais un peu

Tu sais

Difficile d’oublier

Toutes ces années

De fou rire, de confidences

Se peut-il que nous ayons trop vieilli

Que nous n’ayons plus rien à nous dire

Je ne sais pas pourquoi

La vie

Pour moi n’est pas que présent

Il y a encore des pages blanches

...

Pourquoi ce silence

...

L’amitié comme l’amour

Donne un sens

Difficile d’accepter

Que l’amitié comme l’amour

Ne dure pas toujours

...

En vieillissant

Sommes-nous devenus trop occupés

L’amour comme l’amour

Est-il devenu un sentiment démodé

Un produit aimable,

Mais jetable

Trop simple de dire que c’est la vie

Qui nous a conduits ailleurs

Toute forme de tendresse

Demande de l’entretien

Comme le vent berce

Les fleurs du jardin...

 

 

 

Personne n’est à l’abri

De vivre ainsi

Trop simple d’ouvrir

Un nouveau livre

 

Comme si rien par le passé

Ne s’était passé

Je ne sais pas pourquoi

Je reste là

Je continue d’espérer

Un mot de toi

Un peu de temps

 

 

Les vagues se penchent doucement

Les bruits s’échappent lentement

Comme si le jour discrètement

Hésitait                                                                                                                                                      

Le soleil somnole en paix

Le temps s’est couvert

On n’entend aucun oiseau chanter                                                                 

Les arbres sont verts

Ils veillent soigneusement

Sur mon lopin de terre

Et ma rivière

 

Dehors la vie est au ralenti 

Comme une gamine, j’attends de voir le soleil

Pour aller jouer dehors

Mais tout est  blanc

Même le vent

A déserté

La rivière dort

Il pleuvine sur le jardin

Nul besoin de chagrin

La terre se repose

Coquettes, les roses

Regardent leur reflet

Aucun commentaire

Aucun bruit

Le parfum de la vie erre

Tout semble plus discret

Lorsque le ciel devient plus lourd

Un jeu plus tranquille

Se mouiller les pieds

Un sourire facile

Taquiner le poisson

Sentir son cœur se courber

Sous le poids des années

Regarder dans la glace les signes du temps

Passer sa main lentement

Ne plus savoir ce qu’il faut dire

Ce qu’il faut taire

Ce qu’il faut faire

Ce qu’il ne faut pas faire

Toujours cette impression d’être de travers

Garder la tête haute

Sentir son cœur se vider

De plus en plus

Se sentir de trop

Se retirer

De plus en plus

Loin

Tenter de donner tout ce que l’on a

Même ce que l’on n’a pas

Se dénuder

Puis se retenir

Pour ne pas éclater

En sanglot

 

 

Avoir le droit de pleurer

Dénouer

Les nœuds

Sur l’océan un bateau

Dérive

Esseulé

Au-delà de l’horizon

Les cieux

Sont blancs

Comme une chevelure

Écroulée

Sur les épaules du temps

Comme un lambeau d’âme

Oublié

Comme une fleur sans rosée

Comme un arbre sans oiseaux

Le rêve se pose sur le cœur

Comme la vague qui s’entête

Comme une rose sans épine

Comme un ciel sans nuage

La vie se marche sur le cœur

Comme un arc-en-ciel après la pluie

 

Le ciel pleure

Il en a gros sur le cœur

Il se fait beau, indulgent

Pourtant

L’humanité se raconte des histoires

Où l’amour de son prochain

S’écarte du chemin de la fraternité

Pourtant

Pleins de drames encore dans nos mémoires

Mais l’humanité

Apprend difficilement de ses erreurs

Le soleil s’endort

Je me love

Entre le ciel et la rivière

Un nuage de pleurs

Se dessine à l’horizon

J’ouvre mon parapluie cœur

Comme s’ouvre une fleur

Avant que le jour

Ne baisse les yeux

Si la lune

Se lève

Je la veux ronde et pleine

Comme une femme

Qui se donne

 

 

 

 

 

 

Le vent éparpille mes émois

La brise plus douce les câline

Et la rivière les retient

 

Avant de passer des heures à contempler le lit calme de ma rivière

J’ai vécu sur le rivage du fleuve Saint-Laurent

Dans un petit village presque sans histoire

Cerné par des vagues parfois fortes et noires

Naitre dans une ville grise, remplie de poussière

Déposer des lambeaux de cœur

Un peu partout

Il me semble n’être encore qu’un bout de vie

Bien à l’abri

Dans la maison rose

Puis, me retrouver à écouter papa chanter sur le balcon

En bas de la rue, le fleuve

Nous parfumait…

L’odeur du varech à jamais je conserve en moi

Capteur de rêves

Comme chante Daniel Guichard

«  L’été on allait voir la mer

Tu vois c’était pas la misère »

Se retrouver presque adulte sans le réaliser

Travailler dans une nouvelle ville

Près de la grande famille

« Tomber en amour »

Se marier

Se créer une nouvelle vie

Avoir des enfants

Vivre où se trouve le travail, mais surtout

Son coeur

 

 

Avancer vers une autre destinée

Oublier d’aviser le temps de s’arrêter

Encore un peu

Déposer d’autres lambeaux de cœur

A la fenêtre de la vie

La nature continue de faire palpiter mon cœur

Tenter de saisir à pleines mains

Le moment présent

Mais comme certaines feuilles, rester accrochées à ses racines à son passé

Qui n’est ni mieux ni pire

Avec ses rires, ses chagrins

Ses présences, ses absences

Ses soleils, ses lunes blanches

Ses printemps, ses hivers

 

Avant de vous parler

De jouer avec les mots

J’en ai pleuré

Avant de vous supplier

J’ai chanté tout haut

Avec des sanglots

Il m’a fallu du temps

Il m’en faut encore

Pour sortir de moi

Tous ces émois

 

On se parle d’amour et d’amitié

Avec des paroles gifles, des paroles en l’air

On oublie l’essentiel

Un essentiel qui n’est pas superficiel

Il m’a fallu du temps

Il m’en faut encore

Pour surfer

Sur la vague bleue

Apprendre toute sa vie

A faire le tri

De ce qui est important

Tous ces renoncements

Tous ces recommencements

Avec le cœur au ralenti

Entre deux battements de vie

Apprendre toute sa vie

Que la solitude sagement

S’installe dans un coin du lit

Apprendre toute sa vie

Avec le cœur engourdi

Entre deux battements de vie

Au nom de l’amour 

Allonger les chaines

Au nom de l’amour

Faire vivre la haine

Au nom de l’amour

Oublier sa responsabilité

Dans ce qui peut arriver

Au nom de l’amour

Taire en soi les pleurs

De tous les enfants qui meurent

L’humanité se ferme les yeux

Ce sont toujours les autres

Qui sont la cause de toute cette misère

L’humanité choisit la guerre

Au nom du respect, de l’égalité

De la dignité

Et toutes les valeurs qui font que les autres

Peuvent vivre dans un monde meilleur

Jusqu’où irons-nous

Au nom de l’amitié

Jusqu’où irons-nous

Au nom de l’amour

Allonger les chaines

Au nom de l’amour

Faire vivre la haine

Au nom de l’amour

Oublier sa responsabilité

Dans ce qui peut arriver

Au nom de l’amour

Taire en soi les pleurs

De tous les enfants qui meurent

L’humanité se ferme les yeux

Ce sont toujours les autres

Qui sont la cause de toute cette misère

L’humanité choisit la guerre

Au nom du respect, de l’égalité

De la dignité

Et toutes les valeurs qui font que les autres

Peuvent vivre dans un monde meilleur

Jusqu’où irons-nous

Au nom de l’amitié

Jusqu’où irons-nous

Au nom de la fraternité

Sortir de sa bulle de confort

Se soucier vraiment du sort

De ceux qui vivent près de nous

Serait un départ

 

J’ai l’impression que c’est plus facile de parler

Il ne faut surtout pas oublier de s’amuser

Briser sa tranquillité

 

 

J’ai l’impression que c’est plus facile de s’écrier

Devant la violence faite aux plus démunis

De l’isolement

De nos ainés

J’ai l’impression que c’est plus facile de critiquer

Les gens différents

J’ai l’impression qu’on a pas encore compris

Trop occupés à chercher son petit bonheur

Pouvoir faire une différence

 

Le ciel est bleu et blanc

Le ciel est immense

Le monde est plus petit

Je me le dis

Souvent. Les nuages dansent

J’ouvre les yeux bien grands

Comme un jardin rempli de fleurs

Le cœur danse aussi

Apprendre toute sa vie

À porter les deuils

À libérer son cœur

À écouter le silence

À vivre avec les absences

À ne pas faire l’amour avec la vie

Toujours les yeux fermés

L’amour préserve l’humanité

De la sécheresse du cœur

S’aimer par le don de soi

S’aimer encore

S’aimer par le souci de l’autre

Donner la main à un autre homme

Aimer c’est partager ce que l’on est

S’aimer dans la souffrance

Comme dans la joie

Aimer c’est consoler l’enfant, le vieillard

Aimer c’est bercer la mort

Chanter la guérison

Aimer c’est apprivoiser la solitude

Aimer c’est apaiser les pleurs

Du ciel zébré de blessures

Aimer c’est trouver un soleil

Doré malgré les orages

 

C'est respecter la vie

Aimer c’est comprendre sans mots inutiles

Aimer c’est accepter dans la différence

Ne pas écorcher le silence

S’aimer c’est offrir un bouquet d’éclats de rire

Aimer c’est cueillir la plus belle fleur

Pour retenir des pleurs

 

 

Parfois, le coeur en silence hurle de colère

Mais par amour par fidélité

On accepte plein de choses

On déracine ses fleurs

On tente de toutes ses forces de se trouver

Autre chose

Un nouveau morceau de ciel

Un autre soleil, un lopin de terre

Malgré l’amour, la fidélité

Chaque fois le cœur

Pleure

Il étouffe, il se serre de chagrin

Tendre la main

Pour quoi, pour qui pour rien ?

Ce n’est pas toujours facile de porter

Des deuils, de s’adapter

D’oublier, de tout recommencer

D’abandonner

Parfois le coeur en silence hurle de colère

Mais par amour par fidélité

 

Chaque fois se sentir brisé

Dépossédé

Mais continuer

Pour ne pas porter son cœur

En terre avant l’heure

Mais continuer

A coudre des morceaux de cœur

Éclatés

 

Un baiser

Au coin de tes yeux

Une caresse

Sur ton cœur bleu

Un souffle chaud

Sur ta blessure

Un petit mot

Posé dans ton azur

 

Comme un oiseau blessé

Tu t’es caché

Je t’ai retrouvé

Tu peux pleurer

En toute sécurité

Le jour s’étire sans fin

Lorsque tu portes un chagrin

Dans la forêt

Tes secrets

Dans ta maison

Les sanglots de ton violon

Cueillir des fleurs

Pour adoucir le cœur

Chercher une lueur

Trop de deuils

Le ciel est plus grand

Le ciel est plus blanc

Apprendre à dire adieu

C’est difficile

Fermer des yeux

Ce n’est pas facile

Dans le couloir de la vie

Beaucoup de au revoir

La vie

Reste fragile et forte

Comme toi l’ami(e)

 

Près du chemin, un boisé

Des fleurs occupent les lieux

Entre les arbres et la maison

L’ombre est derrière soi

Comme un ciel hors de peine

Le jour s’est levé

Au fond de ses yeux

La passion

Entre ses bras

Elle aime

Un autre baiser

Elle rêve

Jamais, l’été ne s’achève

Elle espère

Jamais, la rose ne meurt

Elle chante

Jamais, elle ne se lasse

Elle aime

Jamais, elle ne cesse

Pouvoir arrêter le temps

Pouvoir suspendre son cœur

Sous les rayons chauds du soleil

Porter une robe plus légère

Pour sentir la brise sur sa peau

Ouvrir les volets

Laisser entrer la lumière

Déposer un peu de couleur

Sur ses joues, sur son cœur

Chaque matin, boire un grand verre

De rosée

Le soir, s’endormir à la belle étoile

 

Elle rêve

 

Se réveiller chaque matin  envoyé à Jacques Robert

Avec le cœur

Habillé d’un bout de bonheur

Sentir la lumière du jour

Sur sa main

Faire corps avec celle

Qui porte pour seul vêtement

Des morceaux de bonheur

Une jeune fille 

Au regard émerveillé

Cueille à même le ciel

Des bulles de douceur

La peau frémissante

Fragile et si belle

Le soleil danse chaque soir

Avant de s’endormir

Entre ses bras

 

 

L’absence

De consolation certains soirs

L’absence

De lumière certaines nuits

Même l’espoir

Fuit

C’est beaucoup dire

Que redire

Pour calmer

Ces flots de détresse

Ces maux

J’ai mal à la tendresse

J’ai mal

Pour vous

Pour nous

Pour eux

Pour toi

Pour moi

Un amour qui s’envole sur la pointe des pieds

N’est pas un adieu, ni un amour perdu

Son cœur simplement s’est tu

Il y a tellement de pages encore blanches

Une main griffonne

Elle s’abandonne

L’esquisse d’une rose blanche

D’une rose bleue

 

 

 

La pluie qui tombe

C’est une poésie

Aussi

Le gris

Est joli

Lorsqu’on se dit

Je t’aime

 

 

 

Comme les étoiles dans le ciel

Lorsque l’une d’entre elles meurt

Une autre se lève

À l’arrêt d’un coeur

Un autre se met en marche

Perpétuel

Recommencement

La journée est fatiguée

 

 

 

Que voulez-vous que je dise de plus

Lorsque sur ma peau je sens la chaude brise

Me caresser

Que voulez-vous que je dise de plus

Lorsque les cigales le soir chantent

En choeur

Que voulez-vous que je dise de plus

Lorsque les étoiles viennent dans un ciel complètement noir

Me cerner

Même pendant les soirs d’orage

Les nuages me bordent de tous les côtés

Je sens la présence des oiseaux

Dans les branches des arbres qui veillent

On oublie presque tout

On ferme la porte aux bruits de la foule

Entendre chaque goutte de pluie

Tomber

Imaginer sans peine les fleurs boire

Chaque pleur

 

Je chuchote pour ne pas effrayer ces moments uniques

Ces cadeaux de l’instant présent

En floraison

D’un moment à l’autre

Laisser les chagrins dériver

 

 

Elle a beaucoup donné

Laissons-la telle

Un enfant qui veut s’allonger

Elle se couche tendrement sur la marée

Oublions l’espace d’un instant

La rose tristesse

Les voiliers sont en marche

Laissons-nous porter

Tendrement

Dans les bras ouverts de la vie

 

 

Bras dessus bras dessous

Danser

Corps à corps

Sur la pointe des pieds

Tourner

S’étourdir

S’essouffler de plaisir

Simplement

Suivre la cadence

S’enlacer

La bouche remplie de baisers

Le cœur plein de musique

 

Dans ses bras

La nuit

Nous enveloppe de sa lumière

Un oiseau porte sur son dos

Les maux

Les étoiles, ce soir

Sont si belles

Sécher les larmes

Oublier les drames

Fermer les yeux

S’abandonner

À la douceur du moment

 

Comme un artiste

Dessiner des instants de bonheur

Chanter l’amour

Écrire de jolis mots

Quand le cœur

Pleure

Devenir poète

Écrire un je t’aime

Tourner les pages d’une belle histoire

Lire les mots tendresse

 

 

Les yeux du cœur

Sont les yeux de l’amour

Sans tricherie, sans pudeur

C’est un livre ouvert

Sur l’intérieur

L’amour regarde

Prendre la mer

Naviguer

Contre vents et marées

Prendre l’eau

Louvoyer

Malgré les flots agités

Prendre son cœur

Aimer

Le donner en partage

Repriser la voile

Tanguer

Jouer avec la brise

 

Tu te lèves avec le soleil

Tu veilles avec la nuit

Tu nous regardes passer les saisons

Tu inventes de si belles choses

Un parfum de roses

Dans la rue, tu te glisses dans la lumière

Tu deviens la première

Beauté du jour

Peu importe ton volet ouvert ou fermé

Tu te faufiles où bon te semble

À l’amour tu ressembles

Libre et sauvage

Dans la douceur du matin

Dans la fraicheur du soir

Ni la pluie ni l’orage

Ne peut t’emprisonner

Aucune cage

Même dorée

Ne peut l’empêcher d’avancer

Vaut mieux te cueillir chaque jour

Au creux de notre main

Dormir tout contre toi

Chaque nuit

La vie

 

Pour un instant

Prendre le temps

De me lire, de m’écouter

Comme une pluie de roses

Tendresse que vous déposez

Au fond de mon dedans

Pour un instant

Le courant

Sur le fil conducteur

De mon  cœur

Passe directement à votre cœur

Je ne peux pas faire autrement

Ce besoin de cueillir des fleurs

Pour toutes les occasions

Partir à la rencontre de l’été

Suivre le courant

Chaud du vent

Longer la rivière

Pour se rendre jusqu’à la mer

Boire jusqu’à la dernière goutte la rosée

Du matin

Déposer de la poussière d’étoiles

Dans le creux de ses mains

Et ce silence

Au fond du cœur

Rempli d’espérance

Une lueur dorée

Dans un ciel immense

 

Le clocher résonne

Dans mon village. Les enfants chantonnent

La nouvelle saison de l’été qui avance à grands pas.

Allons aux bois cueillons des lilas

C’est le temps de s’amuser

C’était le temps des petits souliers

Blancs, des chapeaux

Comme des notes de gaité

Plein les bras de nos arbres qui bordent la rue

Dans toute la maisonnée

Des bouquets de tulipes et de muguet

Le chagrin se fait discret

Nous jouons à la marelle

Plus bleu est le ciel

Plus chaud est le soleil

Sur les cordes, des draps embaument la cour

Le jardin se pare de ses plus beaux atours

Nous remplissons les mangeoires

Pour accueillir les nouveaux oiseaux

Les bruits heureux entrent par la fenêtre. Sur le balcon

Le chant fait le dos rond

L’odeur du varech de notre fleuve Saint-Laurent

Nous monte au nez. Les enfants

Impatients voient les vacances arriver

Les robes sont légères comme la brise

Qui nous grise

Extrait de film où le jour

S’allonge. Où le mot bonjour

Se dépose sur toutes les lèvres rouges

Comme les roses rouges

Éclosent. C’est la saison des amours

La vie toujours

Au creux de nos cœurs

On s’aime si fort

 

Confiantes

Les tulipes, les crocus, les narcisses…

Lèvent la tête vers le soleil

Amoureuses de la saison

Elles ne se posent aucune question

Si le vent devient plus froid

Elles se courbent tout simplement

 

Elle dépose un peu de pastel

 

Du bleu dans le ciel

Du rose sur sa rose

Du jaune sur le soleil

 

Elle dessine des éclats de rire

Un jardin parfumé

Une enfance heureuse

 

Elle invente un monde beau

Une vie en couleurs

Le goût du bonheur

 

 

 

Il y a un bouquet de soleil

Dans le cœur de ma rivière

Je ramasse quelques pierres de lune

Tombées pendant la nuit

D’un geste tendre

Je capture un chant

Venu de je ne sais où

L’espérance dénoue les ombres

Entre deux battements de cœur

 

Je le sais

Tu pleures

Seule dans le noir

Ton cœur est lourd

J’entends le son rauque de ton amour

Tomber dans un puits sans fond

Je le sais

Tu es encore si belle

Si fragile aussi

Seule dans ce jour gris

Ton corps est lourd

Je vois ta solitude couvrir ton amour

T’écorcher sans rémission

Je le sais

Je le sais

Tu as si froid

Malgré toi

Tu avances. Ton coeur

Est suspendu entre le ciel

Et la terre Dévêtue

Tu as froid

Je le sais

Je le sais

Tu te demandes où

Sont passés les baisers

Que tu as donné

Je le sais

Tu te demandes où

Sont passés ces instants

Ensoleillés

Lorsque tu pleures

Je pleure

À l’intérieur

Je ressens ta solitude

Je vois ta tristesse

Qui jamais ne cesse

De te blesser

Fêlure

Au cœur

Même de ta personne

J’entends tes pleurs

Qui résonnent

Sans personne

À qui te confier

Cette peine profonde

Jamais ne t’abandonne

Je suis loin

Mais je te tends la main

Je suis là

Devenir alouette des champs

Voler au-dessus du temps

Me poser sur toi

Doucement

Sur le chemin de la vie

Les larmes dans le regard

Tu avances comme un vieillard

Fatigué de se battre

Toi

Qui aime tant la vie

Faut avoir beaucoup aimé

Pour avoir semé

Autant de fleurs

Tu as maintenant l’âge de savoir

Que personne ne pourrait t’enlever l’espoir

Que tu portes en toi

Ni la tendresse

Qui te couvre par matins froids

Toujours en toi

Une flamme

Au fond de ton âme

Qui te réchauffe par matins froids

Je souffle sur toi mon chant

Il est chaud comme le vent

En été

….

 

Dans la changeante humeur de la vie, l’eau du temps se verse et se déverse.  Dès les premiers frissons du jour, les vagues glissent sans fin jusqu’aux derniers souffles du crépuscule:

...

Un coeur même froissé

Se sent encore réceptif

À revoir les premières fleurs sauvages

Un cœur rempli de souvenirs

Se donne rendez-vous

Chaque nuit

Il se raconte plein de belles histoires

Cachées au fond de sa mémoire

Sur le chemin de la vie

Il oublie

Peu de choses

Il prie

Il pleure

Il donne avec ardeur

Les couleurs

Retrouvées dans son jardin

 

LA LETTRE

 

Qu'il est doux, qu'il est doux d’écouter les oiseaux

Qu’il est tendre, qu’il est tendre ce jour

Les yeux tournés vers le cœur

 

Je vous écris ces simples mots

Le silence dans vos bras fait danser le menuet

Dans un océan bleu apaisé...


Je ne sais pas pourquoi

Lorsque vous m’ouvrez  les bras

Je n’ai plus peur du froid

Lorsque vous m’ouvrez votre cœur

Je ne crains plus le vent

Lorsque vous m’offrez votre bouche

J’ai envie de chanter

Lorsque vous m’offrez votre  corps

J’ai envie de danser

Lorsque vous dites » Je vous aime »

Mains jointes sur le cœur

Les rides de mon âme

Se lissent

En écho

Je vous dis à mon tour

Je vous aime

 

La vie pour moi ne ressemble pas tellement

 Aux flots

D’un océan au repos

Mais la vie avec le temps qui passe

Fait descendre dans mon dedans

Le silence qui efface

Certains mots en trop

Je ne sais pas pourquoi,

Mais autrefois

Je n’aimais pas le dimanche

Aujourd’hui, en moi

S’apprivoise l’absence

De bruits inutiles. À moi

De me recueillir

À moi

D’accueillir

Chaque journée

Chaque nuit

J’apprends avec le temps qui passe

 

Le ciel certains jours

Pleure

C’est la vie

L’humanité

A besoin de se faire

Les yeux plus doux

C’est tout

Demain ou après-demain

Je vous le jure

Le soleil reviendra

Il se lève toujours

Un jour

Malgré les nuages

Qui s’attardent

La vie bavarde

C’est tout

La journée la plus belle

C’est toujours celle

Où l’espoir en nous brille

C’est ainsi

L’attente

Délicieuse complice

De la vie

C’est tout

La mélancolie fait partie intégrante de ma personnalité. Difficile pour moi de nier les mots maux

dans ce que je rédige.                                                                                        

 

Je suis libre, mais mélancolique.

Je suis libre, mais nostalgique…

 

Libre de mots

Libre de musique

Au clair de la plume

Quelques mots

Au reflet de ce que je suis

Dans l’instant présent

 …

 

Un rien me touche

Un pleur mouille mes yeux

Un souvenir me fait sourire

Un être aimé, jamais oublié

Un soleil m’émerveille

Une lune me fait rêver…

Je suis le reflet de ce que je suis, de ce que j’ai vécu et de ce dont je rêve depuis le premier jour.

 

Je suis capable d’espérer, de contempler le beau. Je me fabrique mon avenir avec un coffre-cœur rempli de souvenirs

 

 

Chez moi

La maison est petite,

Mais belle

Je le sais

Il y aura encore

Des morceaux de ciel

Un soleil

Des étoiles

Un océan

Je le sais

 

Le soleil dépose de la  lumière

Sur ma rivière

Le jour

Me fait la cour

Dès le réveil

J’aime boire la rosée

Je vois :

Les arbres danser

J’entends :

Les oiseaux chanter

La vie

Me tend la main

Mais j’ai la larme facile

Mon cœur est usé

Mon corps est fatigué

 

On ne veut pas penser au malheur

Certains préfèrent oublier le passé

Moi je ne veux pas oublier

Je ne peux pas

Je suis une continuité

De ce que j’étais avant

 

La nuit la nuance de ma plume

Se modifie

Selon les couleurs de ma journée

Je porte en moi comme le poids du monde

Mais mon propre poids est déjà suffisamment lourd

J’aime tant de choses

Mais je me sens comme une vieille chose

Rangée dans un placard

Habillée de  dentelles jaunies

Dans le bon vieux temps, j’étais plutôt jolie

Loin du soleil, je me flétris

Loin de la musique, je me meurs

 

Je place de la lumière, des sons, de la musique, de la couleur, de la tendresse, des lambeaux de cœur, des je t’aime… pour bercer en moi cette nostalgie…

 

Au bout du chemin

Une enfant, le regard chagrin

Supplie en silence

Qu’il est loin

Le temps de l’innocence

Si petite, si fragile

Elle parle avec ses yeux immobiles

Elle se confie à la brise, lorsque son cœur

Se gonfle de pleurs

Au bout du chemin

Une maison sans jardin

 

Chaque jour

Un mot en solitaire, en duo

Ou

Des mots qui ressemblent

À  un groupe de gamins

Pas toujours sages

Mais des paroles

Comme des émotions

Qui s’assemblent

Ou

Des paroles

Comme une chanson

À fleur de peau

À fleur de soi

Sur la pointe du cœur

Se livrent

À fleur de pudeur

L’histoire se raconte à tous les temps

Mais la vie ne s’arrêtera jamais

En musique douce

Des fleurs roses ou bleues

En bouquet je vous offre

 

Redessiner son cœur

Chaque jour

Respirer une fleur

Guetter le mouvement des nuages

Rester à l’écoute

De ce qui se passe en soi

La nature raconte une histoire

 

Peinture numérique de Zia Patt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



14/08/2015
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