Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Avec l'âge

Peur inquiétude Zia.jpg

 

 

 

Avec l’âge

Les pages

Ne restent pas blanches

Le temps

Inexorablement

Se déhanche

Les mots

Les plus beaux

Comme les flots

Du ruisseau, coule

Les mots douleur

Au fond du cœur

Pleurent

Avec l’âge

L’âme devient encore

Plus fragile

Sa peau diaphane

Comme une femme

S’endort

Plus souvent

En larmes

Un bouquet de fleurs

Assèche ses pleurs

Un je t’aime

Comme un poème

Fait sourire ses yeux

Sa bouche plus pleine

Vous dira en retour

Je t’aime

Avant la fin du jour

Si on se le disait

Avant que tout en nous

Se fige

Si on se le disait

Avant que tout en nous

Se brise

Faut faire le tour

De chaque amour

Sans oublier

L’amitié

Avec l’âge

Le rose

Devient plus rose

Le bleu

Plus bleu

Faire le tour de soi

C’est faire le tour

Du monde

Faire le tour de soi

Quête  profonde

Si on s’aimait

 Vivant

Si on s’aimait

Vraiment

Si on s’aimait

Maintenant

 

 

Assise dans la pénombre

Je regarde sans vraiment voir

Notre histoire

Tapi dans l’ombre

Toujours un rayon de lune

Ou de soleil s’attarde

Une à une

Les pages de notre mémoire

Je retourne lentement

Les images bavardent

Tendrement

Comme les mots doux

Sur mes genoux

Un album ancien

Rempli de photos

Un peu jaunies

Nous avons voyagé de rivage

En rivage

Croisé des rivières, des océans

Sur le même bateau

Au-delà du temps

Au-delà du vent

 

 Peinture numérique de Zia Patt

 



09/04/2015
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