Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Assise sur un banc

 

Chaque matin

Elle s’installe sans bruit

Sur son banc blanchi par les années

Pour admirer

Le soleil qui se lève dans le lointain.

 

Chaque matin

Depuis l’enfance

Elle s’amuse à l’épier

Avec confiance

Malgré les jours de pluie.

 

Le dos toujours bien droit

Elle s’octroie le droit

De toucher du bout des doigts

Le bonheur

Malgré ses peurs.

 

En silence

Elle porte en elle

Des absences

Mais aussi

De l’amour à l’infini.

 

Elle s’attable longuement

Dérobe les heures oubliées

Du temps

Qui se dévoile

Avec les années.

 

Assise sur son banc

L’amour s’est niché comme un oiseau

Dans le creux moelleux

Et vivant

De son cœur.

 

Assise sur son banc

Elle peut maintenant

Fermer les yeux

Respirer

Savourer

Chaque instant.

 

Sa mémoire

Remonte le temps

Son grimoire

Emprisonnant doucement

Son histoire.

 

Chaque matin

Assise sur son banc

Elle attend sagement

Comme une vieille enfant

Aux cheveux blancs.

 

FFA 00051195

 

Inspiré de l’œuvre de l’artiste-peintre Rémi Chauvrat

 

http://regarddhuile.blog4ever.com/blog/photo-245505.html

 



06/03/2013
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