Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Un coeur saignant

Un cœur saignant

 

Couchée sous un peuplier blanc, mes yeux scrutent le ciel. L’aube s’incline tendrement devant l’aurore. Je tends les bras pour caresser un rayon jaune qui surgit derrière la lumière diffuse.

 

Je me cramponne aux ailes de la vie. J’effleure le sol, je plane et je danse. Mon vol demeure erratique et mon cœur demeure à tire d’ailes.

 

L’espace d’un instant, je chante et soudain, une branche se casse. La tempête déferle avec force et fracas. Mon cœur saigne. Je tente de l’envelopper sous une belle capuche pour le protéger des grosses précipitations. Peine perdue ou âme perdue je ne sais pas ou je ne sais plus.

 

Accroché au bout d’une branche, ce cœur saignant se balance au gré du vent.

 

Sous le peuplier blanc, mon âme se réfugie derrière la magnificence de la nature.

 

Comme la fleur le «  Cœur Saignant » mon cœur se fait trop souvent piétiner et je retrouve des morceaux rouges éparpillés au gré des vents. Une fois au sol, les petits cœurs écrasés, saignent et meurent.

 

 



09/04/2011
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