Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Un cadeau tout fripé


 

Un cadeau tout fripé

 

 

Claude est fils unique. Dans son village, les gens disent que c’est un jeune garçon fort raisonnable. Puis, ils font allusion à ses parents plutôt  « marginaux »

 

Pour Claude, ses parents sont simplement des artistes qui voyagent souvent. Parfois, leur présence lui manque mais il ne doute pas de leur amour. Claude habite chez une voisine lorsque ses parents sont absents.

 

Sa mère est très belle et son père est un excellent musicien. Claude a l’impression que rien n’est impossible pour ses parents. Ils apportent le bonheur lorsqu’ils sont à la maison.

 

La chambre de Claude est remplie de souvenirs, de photos et  de collections de casquettes, d’éléphants et d’oursons. Ses parents pensent toujours à lui. Claude possède aussi un téléphone dans sa chambre. Ainsi, il peut joindre son père ou sa mère en tout temps.

 

Aujourd’hui, justement, Claude attend  le taxi. Soudain, il les voit les bras en l’air, lui envoyant mille baisers. En deux temps, trois mouvements, leur famille se forme comme un bouquet de fleurs, sur eux-mêmes. Les caresses, les mots tendres, les baisers…

 

Puis,  maman éclate de rire et regarde papa. Leurs regards espiègles et affectueux intriguent Claude. Comme d’un parfait accord, ils ouvrent à nouveau la portière du taxi et demandent à leur fils de les aider.

 

Entre les valises toutes mêlées, Claude aperçoit un drôle d’animal. Un petit mais très petit cochon tout noir, à la peau toute fripée.

 

-Et puis Claude, qu’en penses-tu?

 

Claude ne comprend pas trop ce qui se passe. Ses parents ont adopté Serge, un petit cochon vietnamien, pour lui tenir compagnie pendant leurs nombreux voyages. Papa lui explique que les cochons vietnamiens sont des animaux très intelligents et sociables.

 

Fier, Claude prend la laisse toute rouge et sort Serge de l’auto :

 

Dis, maman, il peut venir avec moi tout le temps? Tu vas lui faire des vêtements et il pourra dormir dans ma chambre? …

 

-          Oui, mon chéri, répond sa mère. Toutefois, ajoute-t-elle d’un ton plus sévère, tu devras lui enseigner les bonnes manières! Car, un cochon, bien que bien élevé, demeure un cochon !

 

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09/06/2013
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