Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

MES AINÉS

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Mes ainés(es)

 

D’un pas incertain

Mais droit devant eux

Ils marchaient main dans la main

C’était dans les années misère

Pas d’argent

Mais beaucoup d’enfants

Une maison toujours pleine

Pas de course folle

Vers l’école

Puisque peu d’élus

Mais beaucoup de va-et-vient dans les champs

De la main-d’œuvre on avait surtout besoin

Même pas les moyens

De chercher le bonheur

Même pas le temps

D’ailleurs

L’important dans les foyers

Bien manger

Se réchauffer

Chanter et danser

Pendant les petites soirées

C’était le temps

De la simplicité

Rien de modifié

Ou d’ajouté

La fatigue

Comme la gigue

Faisait partie du quotidien

Et

L’éternité

À la fin de leur vie

C’était ainsi

La vie…

C’est ce que j’ai retenu

De ce que j’ai vu

Chez mes ainés(es)

HENRI

Au fond de ma mémoire

Une mer immense

Comme un enfant, je danse

Dans les flots glacés

Des éclats de rire

S’envolent sur la plage

Henri de son regard satisfait

Sait maintenant

Que j’aimerai comme lui

Cette mer

Comme on aime avec passion

Et sans condition.

La mer

Elle est comme la vie

Parfois bleue  ,,. verte ou noire

Caressante ou hurlante

Mais jamais ses vagues ne se lassent

La mer divague sans fin

Les mots durs s’enfuient

Avec la pluie

Les serments d’amour

S’effacent un jour

Mais la mer

Revient toujours

À ses premières amour

 

 

 LÉO

Le regard nostalgique est d’un bleu délavé

Comme le ciel

Et son dos se courbe comme les dernières fleurs de son jardin

Il n’a plus de père ni de mère

Ni de sœur ni de frère

Ni de femme ni d’enfant

Il attend

La vie il a toujours aimé

La vie il a toujours respecté

Dans le crépuscule 

Il voit encore l’ombre se marier avec la lumière

Il se demande pourtant

Si Dieu ne l’a pas oublié

Alors, il attend

Et continue de cueillir tous ces instants

Accordés

 

 

 

 

 



02/09/2014
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