Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Loin des yeux loin du coeur

J’ai  souvent entendu

Loin des yeux, loin du cœur

Pourtant, la vie nous démontre

Que les amours lointaines

Nous semblent encore plus fortes

Et parfois, plus profondes dans l’absence.

 

Le cœur sélectionne les tendres émois

Fait basculer les mirages

Pour nous rassurer simplement.

 

Les regrets peuvent surgir, mais

Une brise d’espoir souffle et

Crève les nuages trop sombres.

 

C’est plus facile de se dire peut-être

Peut-être un jour

Que de murmurer jamais.

 

C’est plus facile de

Chercher le regard de l’autre

Se répéter les mots qui épèlent notre nom

C’est plus facile de ressentir

Les gestes tendres et

Revivre l’espace d’un instant

Tous ces moments vécus

Il n’y a jamais très longtemps.

 

Même le grand châle de la nostalgie

Ne ferme pas complètement la porte

À la mémoire de l’amour perdu.

 

Loin des yeux, loin du cœur

 

Pourtant,  je remarque aussi  un phénomène opposé;

Près des yeux et  loin du cœur

Comme trop habitué de regarder les mêmes yeux

Sans penser au cœur qui palpite près de soi.

 

Loin des yeux, loin du coeur

Mais si certaines nuits, l’absence souffre trop

Le couteau

De l’artiste peut teinter de douceur

La douleur du cœur

De sa palette de mille couleurs.

 

Mais si certains soirs, l’orage éclate

Le torrent de larmes inonde

Les semences déposées au fond

De notre intérieur

Pour que de jolies fleurs

Fleurissent

 

Mais si certains soirs, les flots agités

Déferlent

La mer des amours dans le doré

Des soirs d’été

Chante avec le merle

Pour laisser les pleurs pleurer

Un peu plus loin.

 

Loin des yeux, loin du cœur…

Ô mystère du cœur humain…

 

 

Photo de Annick Metrode

 



17/04/2013
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