Ni beaux ni laids

Les oiseaux de chez nous

L'hiver par chez nous

Les arbres grelottent

Les pétales de nos jolies fleurs

Dorment sous un épais manteau blanc.

Malgré tout, corneilles, étourneaux, petits moineaux

Partagent avec nous,  les rigueurs du froid.

Comme nos ancêtres,

Ils surmontent les morsures du vent.

Il est vrai que votre plumage

Ne ressemble guère à celui

De vos cousins du sud.

De plus, certains d'entre vous

Auraient peut-être intérêt

À devenir plus discrets.

Malgré tout, je pense

Qu'il s'avère difficile

De rester dans l'ombre

Lorsque les visiteurs du sud

Arrivent tout colorés

Pour quérir dans votre jardin

La pitance, cette pitance

Que vous avez cherchée tout l'hiver.

Même nous, sans pitié

Nous tentons de vous chasser

Sans penser un seul instant

Qu'il  faut du courage et de la résistance

Pour survivre de  par chez nous.

Quand le beau temps revient

Que la chaleur réchauffe la terre

Pensons à notre jardin

Pour accueillir

Tous ceux qui ont faim

Donnons à  boire à ceux qui ont soif

Et permettons à tous

De prendre un bon bain.

Comme pour les gens de par chez nous

Il y a assez de place pour vous

Car vous êtes ici chez vous.