Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Le Dimanche

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LE DIMANCHE

 

Avec le vague à l’âme, elle reste étendue sur le sable blanc

Un nuage crémeux poursuit sa route dans l’immense ciel

Un parfum lui chatouille les narines, cela sent si bon…

Cela sent la terre de grand-père, cela sent les roses de grand-mère

Elle se revoit cachée sous le grand chêne…

Comme une longue racine, elle reste attachée à ce grand chêne de son enfance …

 

Le dimanche, elle portait toujours sa robe du dimanche

Mais les dimanches de mai

Sa robe était blanche

Et le ciel avait la couleur de ses yeux.

C’était disait mère et grand-mère avant elle, le mois de la fête des Mères

Le mois de mai

C’était aussi le mois de Marie

Au village, tout le monde chantait : «  C’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau… »

Les femmes et leurs fillettes portaient des souliers blancs, de petits chapeaux

Les hommes leurs habits…

Pas de riches ni de pauvres à l’époque

La pauvreté rendait ces paysans encore plus fiers

Tout le monde se jasait sur le perron après le sermon

Du curé à la messe. Le beau temps portait à l’épanchement

Après les grands froids de l’hiver.

Puis, chacun retournait à la maison

Pour partager un repas en famille.

Puiser au fond de soi

De si tendres souvenirs

Cela teinte notre ciel de bleu

Lorsque certains soirs

Nous croyons que la vie nous abandonne

 

...

 

 



12/03/2014
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