Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

LA VIEILLE

Assise sur son banc Rémi Chauvrat.jpg

 

 

                                             

La vieille

Ne le voyez-vous pas

Elle a peur

L’indifférence est sur le pas de sa porte

L’oubli la guette      

 

Où est passée sa poupée de porcelaine

Sa poupée aux yeux couleur de ciel

Où sont passés les éclats de rire de l’enfance

Son enfance à la bouche pleine de baisers

 

Dans cette chambre sans âme

Se sont envolées ses larmes

Ici tout sent le propre, le calme

Les murs sont sans couleurs.

 

Dans cette chambre sans drame

Un cri se meurt

Sur les lèvres asséchées

Bleuies par les absences.

 

Dans cette chambre sans vacarme

Les corps courbés restent souvent allongés

Dans des draps blancs, mais froids

Réveillant les vieilles douleurs.

 

Dans cette chambre, les fleurs sont séchées

La brise des folies s’est assoupie

Dans les cœurs, doucement la vie

Attend l’heure de s’envoler.

 

ARTISTE-PEINTRE RÉMI CHAUVRAT

 



08/02/2014
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