Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

La mort de grand-mère

La mort de grand-mère.

 

Lorsque grand-mère tomba malade, ce fut la consternation totale. Pendant un an, elle devint une douce

 

et gentille visiteuse à la vieille maison. Je n’osais pas regarder la vérité en face, car j’avais trop peur…

 

Puis, un jour, elle a fermé les yeux comme un petit enfant mal nourri. Avec ce deuil, j’ai vacillé dans le

 

monde des adultes. Je n’avais jamais vraiment pris conscience de la mort avant cette perte brutale. Une

 

douleur aiguë me tenaillait le ventre et mes larmes n’arrivaient même pas à couler. Le

 

piano, la grande table, la belle vaisselle toute propre et rose de grand-mère ne servaient plus à grand-

 

chose seulement à faire partie des souvenirs que toute cette grande famille voulait conserver.  La maison

 

de grand-mère fut restaurée et même mon rocher, fut dynamité.

 

 

Pour ma part, j’avais volé une mèche de ses cheveux «  bleus » dans le cercueil et j’ai conservé ses

 

lunettes. Ma colère se dissimulait sous ma peine. Je me croyais seule au monde avec ma souffrance.

 

 



16/09/2011
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