Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

L'enfant et le raton

 

 

 

 

 

 

 

 

Mathilde vit avec ses parents à la campagne. Sage et curieuse,  Mathilde partage sa vie avec son chien, son

 

chat, sa gerbille, son lapin  et tous les animaux qui l’entourent.

 

Le matin, Mathilde regarde le jour se lever. Mathilde aime le soleil, la pluie et même la neige. Mathilde aime la

 

vie, sa vie.

 

Le soir, Mathilde contemple le ciel. Elle feuillette toujours un livre de conte de fées…et  rêve.

 

Parfois, Mathilde se cache dans la crevasse d’un gros rocher afin d’observer tout ce qui grouille autour

 

d’elle : les vers, les chenilles, les araignées.

 

Pendant les longs jours de congé, Mathilde se promène dans sa campagne, toute la journée, sans jamais

 

s’ennuyer. Elle rugit comme le lion, folâtre avec les papillons, meugle comme la vache, gazouille comme

 

l’oiseau, jappe comme le chien, renifle à même le sol.

 

 

Un soir pendant l’été, Mathilde entend un drôle de bruit. Du haut de ses huit ans, elle regarde par la fenêtre

 

de sa chambre. Amusée, elle aperçoit un minus de raton-laveur, fouiller dans les déchets du souper. Papa a

 

déjà prévenu Mathilde de faire attention et de bien ranger les restes du repas dans la boîte à ordures.

 

Mathilde a le fou rire en s’imaginant la figure de son père demain matin.

 

Une fois au lit, Mathilde décide de revoir ce mignon raton et lorsque Mathilde veut quelque chose, elle

 

l’obtient.

 

Le lendemain soir et les jours suivants, maman assigne un couvert de plus sur la table. Toute la famille

 

participe. Papa et maman aiment voir les étoiles danser dans les yeux de Mathilde. Après le souper, Mathilde

 

place dans le plateau des fruits, du maïs et des noix. Puis, l’assiette est posée sous la galerie avec un grand

 

bol d’eau.

 

L’attente commence. Mathilde immobile, silencieuse espère revoir son petit «  Lotor » (autre nom donné au

 

raton- laveur- qui lave ses aliments)

 

Doucement, Mathilde distingue le masque de Raton et ses magnifiques yeux noirs. Toujours

 

rivée sur la dernière marche de l’escalier, Mathilde assiste au rituel de son nouveau petit compagnon.

 

Pendant toute la saison estivale, Mathilde reste paisible, sans bouger et admire son Raton.

 

L’automne et l’hiver arrivent. Raton ne vient plus, Mathilde s’inquiète. Heureusement, papa lui explique que

 

les ratons hibernent pendant l’hiver afin de conserver leur énergie. Que Raton peut se cacher dans la grange,

 

les creux d’arbres, les terriers, les boisés et qu’il faut attendre au printemps prochain.

 

Pour la première fois, Mathilde connaît la peine et surtout, l’inquiétude. Dans le bois, il y a des coyotes, des

 

renards, peut-être des loups…et là, Mathilde s’imagine plein de catastrophes

 

N’en pouvant plus, Mathilde s’élance vers le bois dès le début du printemps. Mathilde supplie, appelle :

 

Raton, Raton, je n’en peux plus. Où es-tu?

 

 

Plus Mathilde avance dans le bois et plus les arbres semblent lui montrer un nouveau sentier. Mathilde

 

assiste pour la première fois, à un spectacle magique.

 

Raton règne sur un gros tronc d’arbre et il attend. Dès qu’il aperçoit Mathilde, il lui répond :

 

-         Je t’attendais depuis des siècles. Grâce à ta générosité, ta discrétion, ta patience et ton amour, je

 

serai maintenant délivré ainsi que tous mes sujets de ce sortilège maléfique.

 

En présence de Mathilde, Raton se transforme en un jeune prince aux yeux sombres mais au regard

 

enjôleur et espiègle. Les farfadets, les lutins, les fées valsent avec les renards, les loups, les lièvres…Le bois

 

se métamorphose en forêt enchantée.

 

D’un air taquin, le jeune prince invite Mathilde à se joindre à la valse. Puis, sérieux, il annonce son intention

 

d’aller demander sa main à son père lorsque le moment sera venu.

 

Dix ans s’écoulent…

 

On sonne à la porte, le père de Mathilde ouvre et aperçoit un jeune homme. Celui-ci lui déclare l’amour qu’il

 

porte à Mathilde depuis de longues années. Mathilde s’approche, regarde son prince, jette un regard à sa

 

famille puis, elle tend sa main à son prétendant.

 

Comme toujours, ses parents connaissent le cœur aimant de Mathilde.

 

 

C’est ainsi que Mathilde quitte la maison de ses parents pour habiter dans un château rempli de rires.

 

Mathilde ne demeure pas loin de sa famille, dans la forêt magique. Elle demeure dans la forêt magique.

 

Mathilde et son Prince vécurent heureux et très longtemps avec tous leurs enfants et leurs amis.

 

FFA 0051195

 

 

 

 



14/11/2012
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