Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

IL A RÊVÉ

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Je me souviens…

Je me souviens… encore

Je me souviendrai toujours…

 

De l’homme aux yeux rieurs

Mais surtout de l’homme aux milles pleurs

Versés.

Le bonheur

Il a espéré.

Le cœur

Trop souvent blessé

Pour marcher main dans la main

Avec d’autres gamins.

Sa vie ressemblait à une succession de ruptures

De dérives et de blessures.

La liberté

Il a rêvé.

L’esprit trop tourmenté

Pour s’assoir près des rosiers.

Au cœur de sa vie

Le manque était gravé

Dans son âme dévastée.

L’émerveillement s’était assoupi

Les regrets et le repentir

Pendant la nuit

Ne cessaient de gémir.

Comme le voyageur

Il a contemplé la mer, les forêts et le ciel

Comme le pèlerin au regard rempli de peurs

Ses étoiles

Se cachaient derrière les nuages

Et ses rêves restaient accrochés au rivage.

Sa bouche inlassablement

Refusa de sourire

Son espérance

Comme l’enfance

Vinrent à mourir.

Il aimait voir les arbres fleurir

Les fleurs rosir

Mais au fond de lui

La vie un jour, s’était arrêtée.

L’homme devint vieux…

Ses cheveux devinrent blancs

Mais il resta un homme malheureux

Un homme chancelant.

Et ses yeux chagrinés

Semblaient supplier

Les cieux

De plus en plus souvent

De lui accorder

Le simple vœu 

De devenir un homme heureux.

 

Artiste-peintre Muriel Laporte

 

 

 

 

 

 

 

 

 



05/05/2015
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