Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Grand-papa Demers

Grand-papa Adrien

Tu as toujours été un homme simple, bon et sage.

Un jour tu m’as dit «  Francine, le monsieur dans le rang voisin avait peur de la mort, alors le Bon Dieu lui a joué un tour et il est venu le chercher la nuit passée ».

Tu ignorais que je craignais la mort. Cette phrase est restée dans ma mémoire et j’y songe de plus en plus souvent. C’est ainsi dans la vie. Plus j’avance dans le temps et plus je comprends que la vie et la mort ne peuvent pas se dissocier.

Après la mort de ta deuxième épouse, je suis allée te visiter. Tu étais assis dans la balançoire en avant de la maison. Encore là, je suis restée étonnée. Tu m’as regardé avec un sourire triste en me chuchotant «  Si tu étais venue un peu plus tôt, tu aurais surpris ton grand-papa dans le bois qui criait sa colère. Puis, tu as ajouté : « Francine, ta grand-mère nous a quitté il y a déjà longtemps et ma deuxième femme, qui était beaucoup plus jeune que moi est décédée elle aussi. »

Je te revois avec tes petits bouts de papier dans les poches. Tu attendais Mario pour discuter de certains événements ou sujets actuels. Tu ne possédais pas beaucoup d’instruction mais,  quelle ouverture sur le monde.

 

Un jour, tu es venue me visiter. Je n’en croyais pas mes yeux. Tu étais là devant moi en veston, chemise, cravate. Je t’ai trouvé fort élégant. Tu m’as simplement dit en souriant, qu’un grand-père «  se devait d’être beau pour aller en visite chez sa petite-fille ».

 

J’ai encore de magnifiques souvenirs tout au fond de mon cœur. Tu restes pour moi, un homme simple, bon, aimant et sage.

 

Ta petite fille Francine xxx

 



11/05/2011
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