Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Dans l'intimité

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Quand tout semble endormi

Avant la nuit

Elle aime se promener

Entendre le crissement de ses pas

Sur le chemin blanc, gelé

Entourée de silences

D’odeurs

Loin des bruits

De la ville

La lune s’installe doucement

Et brille

L’air frais à pleins poumons

Elle avance

Lorsqu’elle revient

Elle se sent toujours bien

Ou du moins mieux

Les angoisses sont ailleurs

Comme si le fil du temps

Était rompu. Sensible du cœur

Blessée trop souvent

Elle cherche toujours au fond

D’elle-même des petits bonheurs

En couleur

Des mises en situation

Plus douces, plus tendres

Elle tente de réparer

Ce qui est brisé

En elle. De recoller

Des morceaux …

Dans l’intimité

Elle se sent un peu usée

Par les hivers et le froid

Les soirs de chagrins intenses

Hors du monde, elle se balance

Pour consoler son enfant intérieur

Elle avance

Dans sa tête, elle se confectionne des instants

De joies et de sérénité

Après tout le bonheur

À plus de prix

Lorsqu’il s’offre en présent

Elle tisse sa vie

Comme si sa vie ne tenait

Qu’a un fil

Une vie

Qui défile

Trop rapidement

 

 

Artiste peintre Manu Ferret



18/02/2016
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