Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Ce vieux

Au bout du passage, un vieux au crâne dégarni, avance lentement les épaules voûtées. Le regard

 

éteint, il esquisse le sourire d’un enfant triste. Ce vieux a la voix éraillée qui m’agrippe avec des

 

grosses mains maigres, c’est mon père. La maladie de l’Alzheimer le dépouille de son histoire. Les

 

souvenirs épinglés dans sa mémoire se détachent peu à peu et le vide envahit son cerveau. Cet

 

homme devenu vieux oublie même de se révolter et de crier sa colère. Son angoisse et ses peurs sont

 

derrière et il reste un tableau blanc comme le néant devant lui.

 

 

 



03/02/2012
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