Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

C'est ici chez moi

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Au bord de l’eau

Je vois passer les oiseaux

Glisse aussi de minuscules morceaux de glace

Jamais je ne me lasse

De voir la nature se renouveler

Une brise me chatouille légèrement

Le temps

N’a plus vraiment d’importance

Le moment présent

Suffit amplement

De tendres souvenirs en moi sommeillent

Les sens en éveil

J’ose

Vous dire

Des choses

Que j‘entends, que je vois

En moi

Une rose

Un oiseau qui prend la pose

Une feuille qui danse

Une autre se balance

Des guirlandes de lumière

Entre ciel et rivière

La nature est musique

La nature est poésie

Chacun ses goûts bien sûr

Mais je réplique

Le plus grand poète

Se nomme la vie

Cette vie bien sûr

Comme je le souhaite

Se veut plus grande que soi

Plus belle aussi

C’est ce que je nous désire

Nul besoin d’interpréter

Seulement regarder

Écouter

Et déguster

Je sens l’odeur de l’eau

Le parfum de la forêt

Des odeurs précises, naturelles

Cette eau

Qui coule sur ma peau

Je tourne en secret

Mes yeux au fond de ma mémoire

Une mélancolie toute douce, tendre

À prendre

Émerge sans pudeur

Vers mon cœur

Nul besoin d’aller au bout du monde

C’est ici, chez moi

Comme si je venais au monde

Pour la première fois

 

Artiste peintre Moussa M Trad

 

 



09/05/2016
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